Avez-vous déjà remarqué, en longeant les marais, ces petites tables où sont disposées des poches de sel ? Le principe est simple : on se sert, on paye dans une caisse prévue à cet effet, et on se rend la monnaie soi-même. Sans la présence d’un vendeur, ces points de vente en libre-service, basés sur la confiance, sont devenus familiers dans le paysage rétais. Par exemple, sur la piste cyclable reliant Le Martray au centre d’Ars-en-Ré, on en croise trois sur moins de 50 mètres.
Ces présentoirs en bois ne servent pas uniquement à vendre le sel, ils offrent aussi une forme de valorisation du savoir-faire local.
Pour écouler leur production, les sauniers doivent aussi s’appuyer sur d’autres canaux : travailler avec des distributeurs, ouvrir leur propre boutique ou rejoindre une coopérative.
Cependant, ce système de vente en libre-service n’est pas sans risques. Le vol reste une possibilité. La situation a d’ailleurs évolué. Face à une augmentation des vols, certain ont choisi de remplacer leurs auto-boutiques par des versions plus classique, avec des horaires fixes et des vendeurs. Ce compromis permet de maintenir une proximité entre le producteur et le consommateur, tout en minimisant les pertes liées à la confiance.
Ainsi, bien que ces auto-boutiques restent un symbole de convivialité et de simplicité, elles ne peuvent se substituer totalement aux autres méthodes de vente pour les sauniers de l’île de Ré.